Épisode #14 : Les données, actif stratégique au service de l’intérêt général

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Romain Tales, Responsable du pôle donnée, Dinum/Etalab

La France se positionne depuis plusieurs années comme un leader mondial en matière d’ouverture des données publiques permettant à de nombreux réutilisateurs de développer de nouveaux usages. Cette politique publique de la donnée s’est enrichie à travers le développement des échanges de données entre administrations et l’utilisation des API. L’API c’est comme un tuyau qui permet à un acteur A qui produit de la donnée, de la mettre à disposition d’un acteur B qui va l’exploiter.

L’ouverture et la circulation des données publiques sont générateurs d’un énorme volume de données. Les évolutions récentes portant sur le développement de la qualité des données ouvertes ainsi que sur l’APIsation des échanges de données entre administrations contribuent à réduire les volumes de données publiées et d’en améliorer l’exploitation.

Nous sommes progressivement passés d’une logique quantitative à une logique qualitative permettant ainsi de limiter le nombre de données mises à disposition en s’appuyant davantage sur des référentiels nationaux (Base adresses nationale, base SIRENE, les transactions immobilières avec DVF) ou des schémas de données standardisés (données de la commande publique, aménagement cyclable, lieux de covoiturage, etc.). L’objectif est simple : réduire drastiquement le nombre de ressources publiées et en améliorer la réutilisabilité.

Dans la continuité de l’ouverture des données publiques, l’administration a largement investit dans le développement des API, notamment dans la mise en œuvre du Dites-le-nous une fois. En effet, 80% des documents sont déjà détenus ou produits par une autre administration… pourquoi les demander de nouveau aux usagers ?

L’État et les administrations publiques doivent faciliter le quotidien des usagers et des agents à travers des démarches simplifiées et des données certifiées à la source. A titre d’exemple, la mise en œuvre du principe Dites-le-nous une fois permet à une collectivité, pour calculer les tarifs de la restauration scolaire d’un enfant, de récupérer automatiquement les données relatives au quotient familial auprès de la CAF et le revenu fiscal auprès des Finances publiques. Le citoyen qui fait la démarche est alors dispensé de la tâche de fournir lui-même les justificatifs correspondants.

Pour concilier efficacité du service public et sobriété numérique, il est donc important, d’une part, de limiter la quantité de données disponibles en créant un Service public de la donnée efficace, mettant à disposition des données de références de qualité et toujours disponibles.

D’autre part, de développer l’usage des API afin de simplifier l’intégration des données dans des services existant tout en permettant l’échange de données en accès retreint dans le cadre de la simplification des démarches en ligne.

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