Épisode #1 : Les impacts environnementaux du numérique

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Transcription

Olivier Joviado, co-pilote de la mission interministérielle numérique écoresponsable

Comment réduit-on la pollution numérique d’une organisation ?

Vous allez certainement évoquer le tri de votre boite mail ou la limitation de vos impressions. Ces écogestes individuels sont loin d’être suffisants.

Je souhaite porter votre attention sur l’origine des impacts environnementaux liés au numérique.

Ces impacts interviennent dans trois phases.

Premièrement, la phase de fabrication. Elle implique une extraction minière puis l’assemblage et le transport des différents éléments. Ceux-ci proviennent majoritairement d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Par exemple, si on prend le cycle de vie d’un smartphone, la phase de fabrication concentre environ 90% des impacts environnementaux.

Ensuite intervient la phase d’usage. Elle engendre une consommation énergétique durant le fonctionnement des équipements. Nos terminaux numériques s’utilisent rarement seuls. Ils ont besoin d’une infrastructure réseau et de serveurs pour fonctionner. Les centres de données sont très gourmands en énergie mais aussi en eau pour permettre leur refroidissement.

Enfin, la troisième phase : la fin de vie, la fin d’usage. Les équipements numériques non fonctionnels deviennent des DEEE (des déchets d’équipements électriques et électroniques). Ils contiennent des produits toxiques à traiter, et des composés à valoriser sous forme de recyclage. Ils doivent donc être collectés par des éco-organismes agréés collecteurs des DEEE.

Sur les impacts il y a donc un vrai enjeu à avoir une vision systémique. Cela implique, à l’échelle des organisations, de prendre en compte tout le cycle de vie des équipements numériques. Pour réduire les impacts environnementaux liés à leur fabrication et à leur fin de vie, il est indispensable d’allonger leur durée de vie.