Claire Dorvilles
chargée de mission numérique responsable
Commissariat Général au Développement Durable, CGDD
L'impact environnemental du numérique, il faut savoir aujourd'hui qu'à l'échelle mondiale,
c'est l'équivalent de quasiment l'aviation civile.
Le Commissariat Général au Développement Durable,
c'est une direction transverse du ministère de la Transition écologique
et de la Cohésion des Territoires,
qui s'attache à faire du pilotage de politiques publiques environnementales.
Donc on contribue à créer la politique publique,
mais on l'anime aussi et on la suit
pour s'assurer que les politiques publiques environnementales aient un réel impact.
On travaille notamment sur des thématiques assez variées,
comme l'indice de réparabilité, l'affichage environnemental,
la recherche et l'innovation, les achats durables,
mais aussi bien sûr le numérique responsable.
L'impact environnemental du numérique, il faut savoir aujourd'hui qu'à l'échelle mondiale,
c'est l'équivalent de quasiment l'aviation civile.
Il y a des gros enjeux.
Réussir à réduire l'empreinte environnementale du numérique,
qu'il s'agisse de l'empreinte carbone,
mais aussi de tous les autres indicateurs environnementaux.
Réduction du renouvellement du parc des terminaux,
de l'éco-conception des biens et services numériques,
de la gestion de la fin de vie des équipements numériques,
et notamment de tout ce qui concerne la sensibilisation et l'accompagnement des acteurs
pour avoir une filière du numérique à moindre impact environnemental.
Concernant la réglementation, il faut savoir qu'en France, on est pionnier.
Dès 2020, il y a la loi anti-gaspillage et économie circulaire
qui a ouvert la marche avec des dispositions sur l'indice de réparabilité,
sur la lutte contre l'obsolescence
et sur le réemploi et le reconditionnement des équipements numériques.
En 2021, on a eu la loi visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique,
qui est la première loi dans le monde ciblée sur ces sujets-là.
Elle vise à limiter le renouvellement du parc des terminaux,
à avoir des centres de données plus vertueux,
qui s'attachent aussi à réduire l'impact énergétique des réseaux
et à éco-concevoir les services numériques.