Empreinte environnementale du numérique en France

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Depuis plusieurs années, de nombreux rapports et études nous alertent sur les impacts environnementaux du numérique. En effet, le secteur représenterait aujourd’hui 2,5 % de l’empreinte carbone de la France. Si rien n’est fait pour limiter cette empreinte environnementale, elle pourrait augmenter de manière significative d’ici à 2040 (+ 60 % selon le rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat)

Afin de faire face à cet enjeu, et ainsi répondre au besoin d’une évaluation plus complète de l’impact environnemental du numérique en France, le Gouvernement a confié à l’ADEME et à l’Arcep la réalisation d’une étude. Cette dernière constitue une mesure phare de la feuille de route « Numérique et Environnement » portée par le Gouvernement.

L’objectif de cette mission était de qualifier et quantifier l’empreinte environnementale du numérique de manière globale, en prenant en considération les réseaux fixes et mobiles, mais également les usages des particuliers et des entreprises. Pour finir, cette étude définit plusieurs leviers d’actions et bonnes pratiques pour réduire cette empreinte.

L’étude repose sur l’analyse du cycle de vie (ACV) qui permet d’évaluer l’impact du numérique dans son ensemble en se basant sur des normes et référentiels publics spécifiques. Voici ses principaux enseignements :

  • Selon l’indicateur environnemental considéré, les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) sont à l’origine de 65 à 90 % de l’impact environnemental.
  • En plus des impacts liés à la consommation énergétique (empreinte carbone, radiations ionisantes et épuisement des ressources abiotiques fossiles), le numérique a également un effet considérable sur l’épuisement des ressources abiotiques naturelles (minéraux & métaux), représentant 27 % de son impact.
  • De toutes les étapes du cycle de vie des biens et services considérées, la fabrication et l’utilisation concentrent jusqu’à 100 % de l’impact environnemental.

L’étude permet ainsi d’affiner l’évaluation de l’impact environnemental du numérique, de confirmer sa complexité et d’identifier les obstacles les plus importants à lever afin d’améliorer la quantification de ces impacts, ainsi que des pistes d’actions pour les réduire.

Ce travail est une première étape d’un chantier à plus long terme. En effet, l’ADEME et l’Arcep ont également lancé une analyse prospective des impacts du numérique à 2030 et à 2050 sur la base des 4 scénarios de l’ADEME.

Découvrez les deux premiers rapports (pdf) de l’étude remis au Gouvernement.